La victoire du PP lors des récentes élections régionales et locales a renforcé son élan, tandis que le Parti Socialiste au pouvoir (PSOE) a du mal à maintenir son soutien. La performance du débat du PP cette semaine a également été perçue comme un important coup de pouce, avec le leader du parti, Alberto Núñez Feijóo, émergé comme le vainqueur clair.
Bien que l’alliance du PP avec l’extrême-droite Vox ait suscité des inquiétudes, elle ne semble pas nuire aux perspectives électorales du parti. Feijóo a insisté sur le fait qu’il souhaite former une “majorité suffisante” qui lui permette de gouverner sans Vox, mais il semble presque impossible d’obtenir une majorité sans une coalition avec ce parti.
Le résultat des élections aura des implications importantes pour l’avenir de l’Espagne. Le gouvernement de Sanchez a obtenu des résultats positifs sur le front économique, renforçant la crédibilité du PSOE : l’Espagne affiche l’un des taux de croissance les plus dynamiques de la zone euro (2,3% cette année selon la Banque d’Espagne), avec une inflation à 1,9%, un taux soutenu de création d’emplois et des recettes fiscales qui contribuent à réduire la dette publique. Si le PP l’emporte, il pourra mettre en œuvre un programme politique qui ne diffère pas tant de celui du PSOE. Feijoo a l’intention de conserver la réforme de la loi sur le travail de 2022 qu’il voulait initialement abroger. Les principaux changements devraient intervenir dans le secteur de l’énergie, avec la fin du “mécanisme ibérique” qui plafonne les prix du gaz. Une victoire du PSOE signifierait plus ou moins la continuité des politiques actuelles de l’Espagne.
Les élections devraient être très serrées et le résultat dépendra de plusieurs facteurs, notamment la participation des électeurs et la performance des partis politiques plus petits.
La décision du Premier ministre de convoquer des élections anticipées a été perçue comme une tentative de “clarifier” la volonté des Espagnols et leur point de vue sur les alliances PP-Vox. Cependant, le PP a été sur la défensive au début de la campagne, et la performance de Sánchez lors du débat des candidats a été erratique et trop agressive. Cela a démoralisé les socialistes, et les sondages montrent que le PP se renforce tandis que le PSOE décline.
Le PP souhaite éviter de former un gouvernement avec Vox, bien que cela puisse sembler difficile à réaliser. Depuis son élection à la tête du PP en avril 2022, Feijóo a déployé avec succès une stratégie basée sur la modération, ce qui a permis au parti de mener de manière constante les sondages d’intention de vote pour la première fois depuis des années. Feijóo a constamment fait allusion à Vox dans ses discours, mais pas exactement pour le louer, mais plutôt pour le situer comme une sorte de partenaire indirect de Sánchez qu’il faut éviter aux urnes.
La plupart des Espagnols préféreraient un gouvernement minoritaire du PP sans dépendance à Vox. C’est pourquoi Feijóo insiste pour obtenir une “majorité suffisante” qui lui permette de dépasser la barrière psychologique des 150 sièges. Si tel est le cas, Vox n’aura pas la bande passante suffisante pour demander à entrer au gouvernement.
Il est toujours possible que le PP l’emporte avec une marge considérable sur les socialistes, mais la stagnation actuelle de Vox résulte en une majorité parlementaire alternative de gauche. Dans ce cas, Sánchez aurait une chance de réélection, mais il ne serait probablement pas en mesure d’éviter les alliances avec les nationalistes basques et catalans, ainsi qu’avec Bildu, branche politique du groupe terroriste ETA. De même, Sanchez compte fortement sur le parti Sumar, créé cette année par sa ministre du Travail, Yolanda Díaz. Ce parti permettrait de former une forte coalition de gauche, rassemblant tous les petits partis de gauche et d’extrême-gauche derrière le PSOE.
Cependant, 71% des Espagnols pensent que Feijóo sera le nouveau Premier ministre de l’Espagne. Cela pourrait très bien entraîner un effet d’entraînement qui se traduira par une victoire plus importante du PP que prévu.
En conclusion, les chances de réélection de Pedro Sánchez sont de plus en plus faibles. Le PP est le grand favori pour remporter l’élection anticipée.
Les résultats des élections régionales et locales de mai, ainsi que les enregistrements préliminaires des votes par correspondance, montrent que les électeurs de droite sont plus susceptibles de voter que les électeurs de gauche. C’est une tendance qui a été observée lors des dernières élections en Espagne et qui devrait se poursuivre lors de la prochaine élection anticipée.
Le PSOE craint qu’un nombre significatif de ses électeurs s’abstiennent de voter lors de l’élection à venir. Cela est dû au fait que l’élection a lieu au milieu de l’été, lorsque de nombreuses personnes sont en vacances. Le PSOE est également préoccupé par le fait que le récent débat présidentiel a démoralisé ses partisans.
Ces dernières semaines, il y a eu une augmentation des transferts de voix du PSOE et de Vox vers le PP. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment l’impopularité du gouvernement du PSOE et la montée du parti d’extrême-droite Vox.
En raison de la date de l’élection, de nombreux Espagnols ne pourront pas voter en personne. C’est pourquoi on s’attend à ce que le vote par correspondance atteigne un niveau historiquement élevé. On estime que plus de 2,5 millions de personnes voteront par correspondance lors de l’élection à venir.
Les résultats officiels de l’élection seront disponibles dans la nuit du 23 juillet. Le groupe Euros / Agency partagera une analyse des formations gouvernementales les plus probables ainsi que ce qu’on peut attendre du point de vue des politiques.
En conclusion, l’élection anticipée à venir en Espagne s’annonce comme une course serrée. Le PP est le favori pour l’emporter, mais le PSOE n’est pas encore hors course. Le résultat de l’élection dépendra de plusieurs facteurs, notamment la participation des électeurs et la performance des partis politiques plus petits.