Quelles sont les institutions auxquelles les Français accordent leur confiance pour répondre aux enjeux de la mobilité du quotidien ?
Tous les mois Harris Interactive interroge pour Euros / Agency Group et Politico les Français sur un sujet d’actualité. Cette étude sonde l’intensité de la préoccupation des Français à l’égard d’un sujet dont il est question dans l’espace public ainsi que la confiance exprimée à l’égard des principales institutions pour y répondre. À l’issue des 12 études d’opinion, une synthèse sera présentée en décembre 2021 pour dresser un panorama d’ensemble sur la confiance accordée par les Français dans les institutions.
Ce mois-ci, le baromètre porte sur les mobilités du quotidien. À l’aube d’une rentrée qui sera marquée par la reprise de l’utilisation des transports en commun et du trafic routier pour une grande partie des Français, il était intéressant de mesurer le degré de confiance des Français à l’égard des institutions sur cette thématique.
Près de 6 Français sur 10 déclarent que la question des mobilités du quotidien constitue un sujet qui les « préoccupe ».
59% des Français se disent préoccupés par la question des mobilités du quotidien. 18% d’entre eux déclarent même que ce sujet les « préoccupe beaucoup ». Ce niveau se trouve être plus marqué chez les jeunes (64% pour les 18-24 ans, 68% pour les 25-34 ans) que chez leurs aînés (47% pour les 65 ans et plus).
Pour répondre aux enjeux des mobilités du quotidien, 7 Français sur 10 déclarent majoritairement faire confiance aux acteurs principaux du secteur des transports.
Les petites et moyennes entreprises (70%), les collectivités locales (69%) et les entreprises de transport public (62%) bénéficient d’une confiance majoritaire et traversant l’ensemble des familles politiques. Un peu moins d’1 Français sur 2 exprime sa confiance envers l’Union européenne (47%) et l’État (46%), un niveau en retrait par rapport aux autres institutions testées.
Alors que le secteur des mobilités du quotidien a été marqué ces dernières années par l’arrivée de nouveaux acteurs, notons que les start-up et entreprises du numérique (54%) bénéficient de la confiance d’un peu plus de la moitié des Français, bien qu’un peu moins élevée auprès de l’ensemble des familles politiques (hormis pour les sympathisants LREM – 69%).
Ces niveaux de confiance envers les institutions se trouvent traversés par la fréquence d’utilisation des transports en commun.
Les Français utilisant les transports en commun au moins une fois par semaine font état d’une plus grande confiance envers l’ensemble des institutions testées, contrairement aux Français n’utilisant jamais ces transports, et plus des trois quarts d’entre eux déclarent même faire confiance aux petites et moyennes entreprises (77%) aux collectivités locales (77%) et aux entreprises de transport public (74%) pour répondre aux enjeux des mobilités du quotidien.
La question du lieu de vie joue substantiellement dans la confiance accordée aux différents acteurs des mobilités.
Les Franciliens expriment un niveau de confiance plus élevé que les habitants de zone rurale envers ces différentes institutions, notamment les start-up et entreprises du numérique (62% de confiance de la part des Franciliens contre 43% de la part des habitants de zone rurale) ou encore l’Etat (57% des Franciliens contre 45% des habitants de zone rurale.
Jean Daniel Lévy, Directeur délégué d’Harris Interactive en charge des stratégies politiques & d’opinion : “Alors que la rentrée est traditionnellement marquée par la reprise de la fréquentation des transports, encouragée d’autant plus cette année par la levée progressive des restrictions sanitaires, les Français, et a fortiori les utilisateurs les plus réguliers des transports en commun se montrent majoritairement confiants envers les principaux acteurs du secteur des mobilités du quotidien pour répondre à ces enjeux, qu’il s’agisse des acteurs les plus attendus comme les entreprises de transport public ou les collectivités locales, mais aussi les nouveaux acteurs du numérique”.
Julien Pontier, Directeur général adjoint d’Euros / Agency Group : “Le baromètre révèle que les collectivités locales, bien plus que l’Etat, sont bien identifiées comme étant l’échelon de compétence le plus pertinent pour prendre en charge la question des mobilités du quotidien. Le fait que la gratuité des transports publics ou encore la libéralisation des lignes TER aient été des thématiques de campagne lors des régionales n’est peut-être pas étranger à cette perception. Les décisions récemment mises en œuvre ou à venir dans plusieurs métropoles, comme la limitation de la vitesse à 30 km/h ou les restrictions de circulation dans les centres urbains non plus!”