Le factchecking était à l’honneur lors du lancement de la Social Media Week parisienne le lundi 13 février. Mathieu Collet, président d’Euros / Agency était invité à participer au débat animé par Benoît Thieulin, fondateur et codirecteur de la Netscouade. A leurs côtés, Guillaume Launay (Désintox, Libération), Valerio Motta (Responsable web du parti socialiste) et Marine Romezin (coordinatrice de Vigie 2012) .

Les personnalités publiques et en particulier les hommes politiques sont de plus en plus sollicités par les médias. Avec la multiplication des sources et des recoupements sur le net, erreurs, contre-vérités et mensonges sont de plus en plus scrutés par des journalistes soucieux de mettre en lumière les failles d’une communication de plus en plus maîtrisée. En France, le site de Libération a été l’un des premiers à chercher à démêler le vrai du faux en créant la rubrique Désintox. Témoin d’un intérêt croissant des lecteurs, cette dernière été intégrée au bout d’un an sur la version papier.

Venu des États-Unis, et particulièrement adapté au web, le fact checking n’est toutefois pas l’apanage des journalistes : le site Vigie 2012, qui analyse les propos des candidats à la présidentielle 2012 sur l’Europe, revendique pour sa part un positionnement “expert et citoyen”, ciblant avant tout les journalistes en tentant de leur apporter un éclairage impartial et des angles d’accroche. D’autres initiatives reprenant ce type de formule ont depuis vu le jour, comme le “Véritomètre“, réalisé par Owni en collaboration avec Itélé.

Comme le relève l’éditorialiste de France Inter Thomas Legrand, de telles pratiques ne comporteraient-elle pas cependant le risque d’induire une « tyrannie de la cohérence » sur la parole politique ? Les intervenants ont unanimement écarté cette idée : le temps ne serait-il pas venu pour les politiques d’admettre ne pas avoir répondre à tout sur tout ? Le débat ne fait que commencer.


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