3/4 des Français déclarent que la réindustrialisation constitue un sujet qui les « préoccupe »
Ce niveau de préoccupation se trouve être particulièrement marqué chez les Français les plus de 65 ans, les catégories aisées (contre-intuitivement plus que les catégories populaires) ainsi que les plus diplômés. Par ailleurs, les sympathisants de la France Insoumise (81%), de LREM (83%) et des LR (86%) se déclarent plus préoccupés que l’ensemble des Français par ce sujet.
Une confiance importante accordée aux PME et aux collectivités territoriales
Près de 8 Français sur 10 déclarent faire confiance aux petites et moyennes entreprises (79%), pour répondre aux enjeux concernant la réindustrialisation. Plus de 7 Français sur 10 déclarent par ailleurs faire confiance aux collectivités locales (73%) et aux citoyens eux-mêmes (70%). Une courte majorité d’entre eux affirme également faire confiance aux associations et organisations non gouvernementales (56%).
L’Union européenne, l’État et les grandes entreprises jugées moins crédibles
Seul 1 Français sur 2 indique en revanche avoir confiance envers les syndicats de salariés pour répondre aux enjeux concernant la réindustrialisation (49%), et une proportion plus faible encore déclare avoir confiance envers l’Union européenne (44%), l’Etat (44%) ou encore les grandes entreprises (43%). Enfin, moins de 4 Français sur 10 accordent leur confiance aux syndicats patronaux pour répondre aux enjeux concernant la réindustrialisation (39%).
Les niveaux de confiance traversés par de fortes disparités selon la proximité politique des répondants
Les grandes entreprises ne recueillent une confiance majoritaire qu’auprès des sympathisants LREM (66%) et LR (64%). Les sympathisants LREM déclarent, dans leur grande majorité, accorder leur confiance envers les collectivités locales (83%), l’Etat (82%) et l’Union européenne (71%) pour répondre aux enjeux en matière de réindustrialisation. La confiance envers l’Etat se trouve en revanche particulièrement réduite de la part des sympathisants d’autres formations politiques.
Plus des deux tiers des sympathisants de gauche indiquent avoir confiance dans les syndicats de salariés, qu’il s’agisse des sympathisants LFI (65%), PS (67%) ou EELV (70%). Les syndicats patronaux recueillent une confiance plus élevée auprès des sympathisants LREM (53%), PS (51%) ou LR (46%).
Enfin les sympathisants RN et les personnes sans préférence partisane déclarent une confiance nettement plus faible envers l’ensemble des institutions. Les sympathisants RN se distinguent notamment par leur très forte défiance envers les syndicats patronaux (29% de confiance), l’Etat (23%), et l’Union Européenne (23%).
Jean Daniel Lévy, Directeur délégué d’Harris Interactive en charge des stratégies politiques & d’opinion : “La confiance n’est pas liée à la « puissance » de l’institution en tant que telle. On aurait pu s’attendre à ce que les institutions les plus dotées de capacité de financement et d’investissement (L’Etat, l’Union européenne ou encore les grandes entreprises) génèrent la plus grande confiance. Il n’en est rien. Ce sont plutôt les institutions évoquant une certaine proximité qui recueillent le plus de confiance, à l’image des petites et moyennes entreprises et des collectivités locales.”
Julien Pontier, Directeur général adjoint d’Euros / Agency Group : “La forte préoccupation des Français quant aux enjeux liés à la réindustrialisation que révèle notre baromètre confirme une prise de conscience de l’opinion publique très probablement liée à la crise sanitaire. L’incapacité de notre pays à produire des masques, puis les vaccins a eu un effet loupe sur un phénomène qui remonte au premier choc pétrolier. Son ampleur engendre un sentiment d’impuissance qui rejaillit très nettement sur les institutions européennes et l’Etat, en qui les Français accordent peu de confiance pour réindustrialiser le pays.”