Ce mois-ci, le baromètre porte sur la lutte contre le dérèglement climatique. Alors que les élections municipales de 2020 ont marqué une forte poussée du vote écologiste dans les grandes villes et que le projet de « loi climat » vient d’être voté par l’Assemblée nationale, il était intéressant de mesurer le degré de confiance des Français à l’égard des institutions sur cette thématique.  

Plus de 8 Français sur 10 déclarent que le dérèglement climatique constitue un sujet qui les « préoccupe » 

Ce niveau de préoccupation se trouve particulièrement marqué chez les Français les plus jeunes. Les sympathisants EELV se montrent unanimement préoccupés par ce sujet (97%), ainsi que ceux du PS (92%) et de LREM (89%). Les sympathisants du RN se montrent un peu moins préoccupés par ce sujet (72%).

Pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique, 3/4 des Français (76%) font confiance aux experts. 

Cette confiance accordée aux scientifiques traverse les clivages partisans. Les climatologues sont en effet les seuls à recueillir une confiance majoritaire auprès de toutes les familles politiques, avec toutefois une confiance moins marquée chez les sympathisants RN (54% de confiance). Les Français font également majoritairement confiance aux associations et ONG (64%) ainsi qu’aux collectivités locales (62%). Les institutions internationales comme l’ONU (49%) et l’Union européenne (43%) recueillent en revanche la confiance d’une minorité de Français. Enfin, moins d’un tiers des Français déclarent avoir confiance dans les grandes entreprises (31%).

Moins de 4 Français sur 10 (38%) déclarent avoir confiance en l’Etat pour répondre à ces enjeux.

Les sympathisants LREM, et à certains égards ceux du PS, déclarent dans leur grande majorité accorder leur confiance envers l’Etat (73%) de même qu’à l’égard de l’Union européenne (70%) et l’ONU (60%). Cette confiance se trouve en revanche particulièrement réduite chez les sympathisants du RN (22%) et de LFI (15%), mais également de LR (37%) et de EELV (31%).

Les grandes entreprises recueillent une faible confiance de la part de tous les publics 

Cette défiance est très marquée s’agissant des sympathisants LFI (15%), RN (24%), PS (29%) ou EELV (25%), et même des sympathisants LREM (46%) et LR (41%), pourtant plus aptes à faire confiance en ces grandes entreprises de manière générale. On relève en revanche quelques différences marquantes selon la génération interrogée sur la confiance accordée aux institutions non-étatiques ou supra-nationales, les plus jeunes étant plus enclins à faire confiance aux associations et ONG (67% contre 56%), à l’ONU (63% contre 41% pour les plus de 65 ans), mais également à l’UE (49% contre 43%).

Jean Daniel Lévy, Directeur délégué d’Harris Interactive en charge des stratégies politiques & d’opinion : “Alors que le dérèglement climatique constitue une préoccupation très importante pour les Français, force est de constater que peu d’institutions parviennent à recueillir une confiance majoritaire de leur part pour répondre à ces enjeux, les grandes entreprises, l’état, mais également des institutions comme l’UE ou l’ONU étant particulièrement mises en doute.” 

Julien Pontier, Directeur général adjoint d’Euros / Agency Group :  “Cette nouvelle vague de notre baromètre de confiance dans les institutions cette fois sur la thématique de l’environnement vient confirmer deux tendances observées par ailleurs : l’ADN de l’électorat macroniste est plus proche de celui de la gauche que de la droite sur l’écologie. La confiance accordée dans ce baromètre aux scientifiques révèle une résistance de notre société à l’importation du Trumpisme en France.”

 

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