Une baisse de la confiance à l’égard de l’exécutif observée en mars

Tous les mois,  Harris Interactive et Euros / Agency Group en partenariat avec LCI réalisent un baromètre de confiance politique. La dernière livraison révèle une baisse de confiance à l’égard de l’exécutif sans que d’autres acteurs n’émergent véritablement.

Comme souvent, ce qui apparait comme une hésitation de la part du gouvernement se traduit en baisse de confiance. Les imprécisions, les modifications de dernière minute (comme le format de l’attestation) participent de la déstabilisation des Français. La « sanction » d’opinion se mesure avec une baisse de deux points de la confiance aussi bien dans le Président de la République (46%) que dans le Premier Ministre (40%).

La logique des institutions respectée

On retrouve une logique des institutions : un Président générant plus de confiance que le Premier ministre, le chef de l’Etat disposant d’une confiance plus forte que celle du chef du gouvernement au sein de son camp politique. Jamais la confiance en Jean Castex n’a été aussi faible même si l’on ne peut actuellement penser à une bronca des Français.

Dans la logique des institutions, la baisse s’étend de manière générale auprès des ministres, au premier rang desquels le Ministre de la Santé, Olmivier Véran (37%, -5 points soit le plus faible niveau depuis son arrivée au gouvernement) et le ministre de l’économie, Bruno Lemaire (43%, -3). Nous ne relevons pas de mouvement d’opinion de « compassion » à l’égard de Roselyne Bachelot (42%, -1) mais une nette évolution de l’appréciation de Gabriel Attal (36%, +11) . Le rôle de porte-parole, souvent identifié comme ingrat par les personnes interrogées, semble lui être ce mois-ci profitable.

La candidature de Xavier Bertrand bien jugée dans son camp politique

Toujours dans la logique des institutions, la candidature de Xavier Bertrand à la présidentielle (se présentant au-dessus des partis et invoquant le Général de Gaulle) se traduit doublement : par une stabilité de la confiance à son égard et d’une croissance chez les proches des Républicains. Si 35% des Français le jugent positivement (sans évolution dans un contexte global baissier), la proportion passe à 69% (+3) chez les sympathisants LR quand bien même l’ancien dirigeant de l’UMP a quitté les Républicains. Il devient, juste derrière Nicolas Sarkozy (70% +2) la deuxième personnalité chez qui les proches de la formation majoritaire à Droite est la plus appréciée. Qui plus est le Président de la région Hauts-de-France progresse chez les sympathisants de La République En Marche (54%, +4) alors même qu’il se présente comme un opposant à Emmanuel Macron.

La condamnation de Nicolas Sarkozy : un faible impact

On remarquera enfin que la condamnation en première instance de l’ancien Président de la République n’a qu’un faible impact sur la confiance à son égard. Si 28% des Français le jugent positivement (-3 points, soit le niveau le plus faible mesuré depuis plus d’un an), Nicolas Sarkozy progresse chez les proches des Républicains (70%, +2) et… reste en haut du classement de cette frange de population. La logique des institutions a fait, jusqu’à présent chez nos compatriotes, prévaloir la politique sur la morale ou les décisions de justice. Nous en avons ici une illustration. 

 

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